La bourgmestre de Chaudfontaine, Daniel Bacquelaine (MR) n’a pas voulu la gracier. La juridiction administrative justice l’a fait à sa place. Suite au recours introduit en extrême urgence par l’ASBL Communauté Historia le 16 octobre 2022, le Conseil d’État a tranché et a annulé le permis d’urbanisme accordé par la commune pour la destruction du manoir de l’avenue des Thermes, dont une large partie arrière date du XVIe siècle (ce qui en fait probablement la maison la plus ancienne de la commune). Un projet immobilier prévoyait un immeuble de 28 appartements à la place.

Dès l’entame, nous n’avions pas manqué d’attirer l’attention sur un projet en totale inadéquation avec l’environnement historique et naturel des lieux -notamment en raison des risques d’inondation. Nous n’avions pas manqué de rappeler que le bâtiment était repris à l’inventaire du patrimoine immobilier culturel de la Région wallonne et qu’il revêtait une importance patrimoniale et historique aux yeux de nombreux Calidifontains“, commente l’association de protection du patrimoine qui onbient gain de cause.

Dans sa décision, le Conseil d’Etat estime notamment qu’il appartenait aux autorités communales d’examiner concrètement si le projet de démolition de manoir inscrit à l’inventaire était, ou non, conforme au bon aménagement des lieux en vérifiant et en prenant en compte, le cas échéant, l’intérêt patrimonial du bien. Ce qui en l’espèce n’a pas été fait.
Le Conseil d’Etat reconnaît que l’inscription du manoir à l’inventaire du patrimoine immobilier culturel régional aurait dû être prise en considération dans le cadre de la décision adoptée.


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