Six décennies d’allers-retours dans les cuves à friture, ce n’est pas si courant que cela. “Mariette -ma maman- a ouvert à ce même endroit, rue de l’Église, en 1961. C’est l’un des professeurs de sa sœur, scolarisée ici tout près, qui lui avait fait remarquer à l’époque qu’il manquait une friterie dans le coin. Et comme elle avait besoin de s’occuper à ce moment-là, elle s’est lancée“, se souvient Nicole Rousselle. Avec sa fille Natacha Piron, qui a repris le flambeau depuis une grosse quinzaine d’années, cela fait la troisième génération de femmes aux commandes de l’établissement.
Si les cornets (que l’on confectionne toujours sur demande) ont été détrônés depuis lors par les raviers en carton, l’on pourrait jurer que les frites n’ont pas changé. Bien dorées, fines mais pas trop et surtout bien croustillantes, elles sont épluches et coupées sur place et plongées depuis toujours dans de la graisse de boeuf. “C’est cette recette à l’ancienne qui fait la qualité. Les pommes de terres ne se retrouvent donc pas imbibés de produits avant d’être cuites successivement à 160° et 180°“, souligne Nicole. Sans donner la recette de la délicieuse sauce tartare maison.
Rebaptisée “Le Lunch” en 1985, l’ancienne friterie Thonon s’est également diversifiée pour suivre la concurrence. Si les sandwiches, assiettes froides, pâtes, burgers, soupes, salades et autres paninis ont complété la carte au fil des ans, l’établissement occupe actuellement quatre personnes pour respecter la philosophie du “tout fait maison”. Tout ? “Oui, hormis les snacks comme les fricandelles“, rectifie la patronne pour qui la relation avec la clientèle est depuis toujours le sel de sa vie… de marchande de frites, au sens noble du terme.
Adresse: 7, rue de l’Église à Chênée
www.le-lunch.be
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