Les avions privés produisent des émissions nettement plus élevées que les autres modes de transport. Selon un rapport de Greenpeace, qui milite pour leur interdiction, ils ont émis en Europe plus de 5 millions de tonnes de CO2 ces trois dernières années, le nombre de vols passant d’environ 120.000 en 2020 à environ 575.000 en 2022, soit à peu près une multiplication par six en deux ans.
A Liege Airport, on enregistre un doublement des vols. Décollages et atterrissages confondus, on est en effet passé de 1.397 mouvements en 2018 à 2.712 pour l’année 2022. Idem au niveau des passagers où (si l’on exclut la forte baisse enregistrée à cause du Covid en 2020) la hausse est continue. On comptait en effet 2.824 passagers en business aviation en 2018 pour arriver à 5.822 en 2022.
Depuis le mois d’avril, une taxe pour les jets privés est d’application pour les avions qui décollent ou atterrissant à Brussels Airport. Mais elle ne s’applique pas aux aéroports régionaux wallons. Le 1er janvier de cette année, l’aéroport liégeois avait toutefois modifié le mécanisme de ses redevances aéronautiques afin de favoriser les vols de jour et d’encourager financièrement les compagnies aériennes à utiliser les aéronefs les plus efficaces au niveau des performances acoustiques. Mais pas de quoi inquiéter les passagers nantis, à l’impact climatique problématique.
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