“Après 13 ans, c’est incroyable d’avoir enfin été écoute une fois dans ma vie”, a déclaré Alain Mathot, au sortir de l’audience du tribunal correctionnel où son acquittement venait d’être prononcée dans le dossier dit Intradel-Uvelia. L’ex-député-bourgmestre de Seraing n’a donc pas été condamné sur base des soupçons de corruption, blanchiment, faux en écriture et abus de biens sociaux. Pourtant, au mois de juillet, 11 personnes suspectées de faits de corruption lors de l’attribution du marché de la construction de l’incinérateur de Herstal avaient eu leur condamnation confirmée. Alain Mathot n’en faisait pas partie car il bénéficiait à l’époque d’une immunité parlementaire.
Ce jeudi, son avocat, Jean-Philippe Mayence (qui avait obtenu l’acquittement surprenant de Bernard Wesphael) a réussi à convaincre le tribunal qu’il n’existait pas de preuves suffisantes qu’Alain Mathot aurait reçu des fonds pour jouer de son influence dans l’attribution du marché public en question.
L’ex-homme politique a toutefois a bénéficié d’une suspension du prononcé pour une fraude fiscale, qui concerne 5.408,750 euros de TVA non payées concernant la rénovation de son domicile à Seraing sont les travaux ont été réalisés “en black”.
Malgré la longue et précise motivation rendue, le procureur du roi, en accord avec le procureur général, a néanmoins décidé dans l’après-midi d’interjeter appel. Il y aura donc un nouveau procès.
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