Après avoir pris connaissance, le 28 novembre dernier, des décisions du tribunal de l’Entreprise mettant fin aux procédures de réorganisation judicaire, le collège communal de la Ville de Seraing, avait appuyé la faillite des entreprises qui constituaient le projet Cristak Park. Une déclaration dans ce sens avait été faite lors des réunions de conseil d’administration du vendredi 2 décembre. C’est l’échevine (PS) des Finances, des Marchés publics, Travaux et Infrastructures, Laura Crapanzano qui représentait la Ville dans ce dossier.
“Ces décisions font suite à l’annonce soudaine et unilatérale de M. Guido Eckelmans, du 23 novembre, de rompre la négociation en cours concernant la nécessaire restructuration des entités du projet Cristal Park“, précisent les autorités communales sérésiennes. “Elles ont été prises malgré les importants progrès engrangés au cours des dernières heures et en violation des accords pourtant d’ores et déjà pris, dans la perspective d’assurer un partenariat entre l’actionnariat public et l’actionnariat privé.”
Pour rappel, plus de 40 millions d’euros d’argent public ont été injectés dans ce projet de réhabilitation du site des anciennes cristalleries du Val-Saint-Lambert sans qu’un seul bâtiment ne sorte de terre. Seuls le château et un bâtiment de l’ancienne abbaye ont été rénovés, ainsi que le gros œuvre de trois halles industrielles. L’homme d’affaires Pierre Grivegnée, cheville ouvrière du projet, est actuellement en détention sous bracelet électronique dans le cadre de cette faillite.
Ce lundi 12 décembre 2022, le tribunal de l’Entreprise de Liège s’est en effet à nouveau réuni et a prononcé des jugements déclaratifs de faillite pour les sociétés suivantes : Val Invest, Immoval, Immobilière Deprez et Cristal discovery asbl. Il a également nommé trois curateurs : Maître Cavenaille, Maître Renette et Maître Thiry.
Pour la Ville de Seraing, puisque le projet de réaffectation est désormais mort, il s’agit maintenant de récupérer le Château du Val Saint-Lambert à travers la fin du bail emphytéotique mais aussi des terrains lui appartenant et actuellement sous compromis. Autre nécessité: le maintien d’une activité sur le site du Val Saint-Lambert et plus particulièrement dans le château et dans le musée pendant la période de faillite. Il faudra enfin envisager la destination future du reste des biens mobiliers et immobiliers appartenant aux différentes sociétés.
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