Le lieu n’est pas connu de tous les publics, parce qu’il attire celles et ceux qui comprennent encore et cherchent à faire vivre la langue wallonne. Depuis 1976, le Trianon, (autrefois planté sur le boulevard de la Sauvenière) situé rue Surlet, est le théâtre communal wallon. Il appartient à la Ville. S’il a connu des heures fastes dans les bonnes années du siècle passé, il faut reconnaître que la salle un peu surannée ne draine plus les foules intergénérationnelles. Des comédies, opérettes ou revues s’y succèdent avec habitude, chaque week-end, dans un agenda qui laisse de vastes plages horaires libres en semaine.
Soulignant que de nombreux groupes d’artistes de théâtre ou de danse n’ont pas accès à des espaces d’expression et de répétition, la conseillère communale (Vert Ardent) a donc interpellé hier l’échevin de la Culture sur la possibilité de favoriser le partage des ressources, singulièrement en ce qui concerne cette salle de théâtre wallon de plus de 400 places gérée par la Société Royale d’Encouragement à l’Art Wallon. L’endroit comprend aussi des espaces annexes et une cafétéria. “Bien que la ville le finance via des subventions (directe et indirecte) avoisinant les 255.000 euros et prend en charge les coûts énergétiques qui ont explosé, cet espace n’est pas occupé de façon optimale. Vert Ardent propose une collaboration avec les occupants pour réfléchir à un projet de mutualisation et la création d’un espace de théâtre“, a-t-elle proposé. En rappelant que la ministre de la Culture vient de débloquer 930.000€ pour la rénovation énergétique de ce théâtre.
La convention qui en confie la gestion à la Société Royale d’Encouragement à l’Art Wallon à été renouvelé en 2021 pour une durée indéterminée, a rappelé l’échevin (PS) Aydogdu. Et elle est liée par un contrat-programme avec la Fédération Wallonie-Bruxelles par rapport à la nature de ses activités en langue régionale wallonne. Quelques partenariats permettent d’autres occupations dans ce cadre strict. Mais “sauf à modifier la philosophie et les missions de l’association, qui soutient la programmation actuelle, il ne me paraît pas pertinent d’ouvrir les espaces du Trianon à tous les opérateurs culturels“, a-t-il répondu en fermant la porte.
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