A la fin du mois de septembre, une conciliation entre le bourgmestre, la société Matexi, le collectif Un Air de Chartreuse et des représentants des occupants du site aboutissait à un accord. La société Matexi abandonnait son projet immobilier dans cette zone verte et les « zadistes » acceptaient de quitter le terrain qu’ils occupaient depuis le mois d’avril pour s’opposer à la construction des 35 maisons et de la dizaine d’appartements voulue par le promoteur.
Les militants s’étaient également engagés à remettre en état la zone et à la nettoyer pour qu’elle redevienne tranquille et dégagée.
Mais un mois après la victoire, le site ressemble malheureusement plus à un dépotoir qu’à l’enclave de verdure et de biodiversité voulue par «Un Air de Chartreuse» et les militants de «Chartreuse Occupée». Les différents accès sont toujours encadrés de barricades faites de bric et de broc. Et les arbres, si vertement défendus, cohabitent aujourd’hui avec un regrettable fourbi: vieux matelas, tentes déclassées, caddies, canapés hors d’état, pneus, poubelles grises remplies, barrières, palettes, vieux fers et autres encombrants. L’on y trouve même encore les baraques des toilettes sèches, avec leurs tas d’excréments agglomérés (certes biodégradables).
Bref, la mobilisation semble plus forte dans l’opposition que dans la collaboration et, sur place, les deux ou trois subsistants qui poursuivent malgré tout un travail de fourmi semblent désarmés et esseulés face à l’abandon des troupes et à un container qui ne vient pas.
«Une riveraine a fait une demande de container», assure un peu évasivement Émilie, l’une des personnes de contact des ex-occupants. «On attend toujours. L’idée étant de ne pas mettre tous les déchets sur le parking.» Mais, malheureusement, si certains semblent çà et là encore motivés, cela ne s’accorde pas toujours comme par exemple lorsqu’on leur propose une remorque…sans voiture adaptée pour la tirer, et vice versa. « On avait dit que ça ne pourrait pas se faire de suite. Tout cela s’est tout de même construit en accumulé en 6 mois! Mais on espère que le nettoyage ne prendra pas 6 mois. »
Du côté de la Ville, on confirme l’offre de service, mais il semble qu’il n’y a pas eu de demande claire et organisée de la part des ex-zadistes. «Et il était prévu que les occupants évacuent eux-même les déchets», rappelle-t-on au cabinet du bourgmestre. Actuellement,ça manque avant tout de bras et de janissaires du nettoyage! Si chaque partie ne respecte pas ses engagements, que devient l’accord?
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