Huit inspecteurs de police étaient poursuivis pour traitement dégradant envers un Herstalien de 29 ans atteint d’un léger trouble mental. Les faits s’étaient déroulés au commissariat “Wallonie” rue de la Régence. Les agents avaient à l’époque rédigé un procès-verbal accusant le jeune homme de rébellion (celui-ci avait craché plusieurs fois sur les policiers) après voir été arrête pour avoir dégradé un véhicule de police. Mais sur les images d’une bodycam déclenchée par erreur par l’un des policiers et diffusées par la RTBF, l’on voyait que ceux-ci frappaient la personne en état d’arrestation dans un bureau, l’étranglaient, la jetaient par terre, se moquaient d’elle à plusieurs reprises ou l’injuriaient: “t’as vu sa gueule, il a été fini à la pisse!”

Le jugement est tombé mercredi. Une peine de travail avait été réclamée par le parquet pour l’un de policiers impliqués et une suspension du prononcé l’avait été pour quatre autres. Si le tribunal a bien conclu qu’il y avait eu traitement dégradant venant des policiers (à l’exception de l’un des prévenus) il a tenu compte du fait qu’ils avaient tous eu jusque là une carrière sans anicroche et ont bénéficié d’une suspension du prononcé. Cela signifie que les faits sont établis mais que la condamnation n’est pas prononcée pendant une période de mise à l’épreuve déterminée. Si les (ex-)policiers ne commettent pas de nouveaux faits délictueux durant ce laps de temps, leur passage devant le tribunal ne laissera pas de trace sur leur casier judiciaire.

Bavure policière au commissariat de la rue de la Régence: “brutaliser un jeune homme déficient, ce n’est absolument pas admissible!”


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