En octobre 2020, le conseil communal votait une taxe annuelle de 15.000€ sur les “bars à prostituées” liégeois, situés rue Varin, dans le quartier des Guilemins. Il s’agissait d’une forte hausse de +10.000€ (son montant était limité depuis longtemps à 5000€) semblant traduire la volonté des autorités communales de faire disparaître ces boutiques du sexe partageant le voisinage avec le commissariat de police Guillemins-Sclessin et se trouvant pile sur le tracé du futur tram.

Le but de cette taxe n’est rien d’autre que de s’aligner sur ce que les autres villes font. Charleroi : 17 000 euros. La circulaire wallonne permet 18.000 euros. Et la tutelle nous a enjoints de nous tenir dans les balises indiquées” justifiait alors la première échevine (MR) en charge des Finances et du Budget, Christine Defraigne.

Les propriétaires de cinq des sept bars restant présents rue Varin, où travaillent alternativement une trentaine de prostituées, avaient introduit un recours devant le Conseil d’État via le cabinet d’avocats liégeois MP2 contre le triplement de ladite taxe. Au bout du compte, la juridiction administrative leur a donné raison. Documents comptables à l’appui, elles ont en effet montré que leurs établissements n’étaient plus rentables si elles devaient payer de tels montants à la Ville. Liège aurait dû prendre en compte ces réalités de terrain et ne pas appliquer sans discernement un montant proche du plafond sans que cela soit suffisamment justifié a estimé le Conseil d’État.


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