Avec les travaux du tram qui perturbent leur rue, elles ne sont probablement pas à la fête cette période-ci. Les prostituées qui exercent encore leur activité dans les quelques bars qui subsistent rue Varin ont toutefois une raison d’être satisfaites. Leurs salons étaient taxés par la Ville à hauteur de 5.000€ par an. Fin 2019, le collège communal décidait toutefois de tripler ce montant en appliquant le taux annuel de 15.000 euros.
Mais comme nous l’avait expliqué une ancienne propriétaire de vitrine, les revenus de la prostitution ont considérablement baissé ces dernières années, à cause de la crise économique, d’internet et de l’arrivée de filles originaires des pays de l’Est qui ont cassé les prix. La crainte était dès lors que la volonté cachée des autorités communales soit en réalité de faire disparaître ces vitrines de charmes affichés, pile là où le tram passera lorsque les travaux seront achevés.
Les propriétaires de cinq des sept bars restant présents rue Varin, où travaillent alternativement une trentaine de prostituées, avaient donc introduit un recours devant le Conseil d’État contre le triplement de ladite taxe. En janvier, la juridiction leur a donné raison. Liège aurait dû prendre en compte ces réalités de terrain et ne pas appliquer sans discernement un montant proche du plafond prévu par la Wallonie sans que cela soit suffisamment justifié, avait estimé le Conseil d’État.
La Ville a donc été forcée de revoir le montant à la baisse et, lundi, au conseil communal, c’est une taxe de 8.400 qui sera proposée au vote. Soit une baisse de 44% par rapport aux 15.000€ précédemment décidés par l’échevine des Finances. Une réduction qui ne sera probablement pas appliquée à la clientèle puisque la nouvelle taxe représente tout de même 3.500€ de plus que ce qu’elles payaient auparavant.
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