Au début du mois, ZenTech société biotech wallonne située dans le Parc scientifique de Liège et spécialisée dans le développement de kits de dépistage des maladies du système immunitaire chez l’enfant et l’adulte obtenait la condamnation de l’Etat belge en référé devant le tribunal de première instance de Liège contre l’Etat belge. Le 16 avril, sur base de la validation scientifique du test démontrant sa qualité, la Belgique avait passé commande de 3.650.000 tests sérologiques de détection rapide des anticorps IgM et IgG anti-COVID19.
Ces tests devaient être mis à disposition selon un calendrier précis et devaient être payés en fonction du nombre livré à chaque échéance fixée, pour moitié à la livraison, l’autre moitié 30 jours plus tard. Pour assurer ces échéances et rassurer l’Etat quant à la capacité à pouvoir répondre dans les délais aux termes de ce contrat, la société ZenTech avait rapatrié en avril dernier toute sa production en Wallonie, lui permettant ainsi d’honorer la commande et de garantir leur livraison en temps et lieu.
Mais alors qu’un grand nombre des tests prévus étaient prêts (emballés de l’atelier Jean Del’Cour à Grâce-Hollogne) les autorités publiques n’ont plus donné de nouvelles. Pendant l’été, “ZenTech fut informé, à sa grande surprise, par les media que le Ministre De Backer envisageait ‘une révision du contrat à la baisse’ sous prétexte de ‘changement du marché’ “, explique l’entreprise. L’action en justice engagée dans la foulée a condamné les autorités belges à s’exécuter sous peine d’une astreinte de 10.000€ par jour.
Finalement, après des mois de bataille médiatique et juridique, un deal a été trouvé entre l’État fédéral et la société liégeoise ZenTech indique le journal Le Soir. La commande est annulée, en échange d’un “chèque de dédommagement” de 6,5 millions d’euros. Le ministre fédéral Philippe De Backer (Open VLD) voulait aller en appel de la condamnation et des astreintes en se basant sur deux nouvelles études, dont une de Sciensano réalisée en août, critiquant la qualité des tests de ZenTech. La Première ministre, Sophie Wilmès, aurait tranché et décidé de “couper la poire en deux” en dédommageant ZenTech mais en annulant le contrat de base de 23 millions d’euros.
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