La direction de Fnac Belgique a procédé hier au licenciement sec de 26 travailleurs sur les 450 qu’elle emploie en Belgique, dont deux délégués syndicaux, un Bruxellois et la déléguée CNE de la Fnac Liège. Dans ce dernier magasin de la place Saint-Lambert, c’est 8 personnes sur les 42 que compte le magasin qui perdent leur emploi. A la suite de cette annonce, deux magasins sont partis en grève : Bruxelles City2 et Wijnegem.

La Fnac avait lancé un plan Renault en février dernier. Mais le volet social a été rejeté le 4 juillet par la moitié du personnel. Suite à cela, la direction a commencé à rencontrer individuellement les travailleurs pour leur proposer des modifications de leur contrat. “Puis, le 21 août, en conseil d’entreprise, l’employeur a fait savoir qu’il allait se séparer de 26 travailleurs [mais] la répartition par magasin, la date… car tout était très flou et les rumeurs allaient bon train dans les magasins. Une réunion a alors été fixée au mardi 3 septembre à 16h. Pourquoi ne pas avoir attendu la réunion ?“, regrette Anne-Marie Dierckx, secrétaire permanente CNE.

Pour la CNE, c’est clair : la FNAC veut museler, neutraliser toute personne qui dérange, qui se bat pour ses collègues. «Se séparer de délégués combattifs et fédérateurs, de personnes qui sont dans l’entreprise depuis longtemps sont autant de signes qui laissent à penser qu’on veut affaiblir la concertation et la représentation des travailleurs ».


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