Le bourgmestre Willy Demeyer a réagi, dans une interview, à l’article de La Libre où il était dit que Liège était qualifiée de “Tox City”.
Pour lui, la problématique de la toxicomanie est une priorité “qui, malheureusement, n’a pas pour le moment trouvé de réponse, malgré les efforts des secteurs concernés et les miens, législatifs et autres. J’ai roulé ma bosse dans toutes les assemblées du pays (Communauté française, Région, Sénat et Chambre) mais, malgré mon travail assidu et celui des experts qui m’ont alimenté, on n’a pas trouvé de réponse structurée et structurelle.”
Une solution a sa préférence : ouvrir une salle de consommation avec des services de base socio-médico-sanitaires, qui serait un dispositif parmi d’autres: “Je trouverai le budget communal pour l’ouvrir. (…) Dans la vieille Europe, ces dispositifs existent et fonctionnent. (…) Un centre intégré leur donnerait accès à des douches, des toilettes, une tasse de café, à un peu de dignité, une accroche avec des travailleurs sociaux, qui peuvent les ramener vers autre chose, vers la société. C’est donc une solution pour les personnes, la société et pour la police, qui pourra leur dire qu’il y a un endroit approprié pour elles. La police est assez démunie car on voit que les priorités du parquet ne sont pas celles-là. La population, elle, ne sera plus confrontée à des scènes choquantes. Et c’est une solution qui est réfléchie, réclamée par la Province et tout le secteur d’aide et de soins.”
Au fédéral, il faudrait changer l’article 3 de la loi de 1921 (sur le trafic de stupéfiants) pour ce faire. Selon le bourgmestre, la N-VA et le CD&V font obstacle parce que, pour eux, c’est tolérance zéro, mais avec une police fédérale dont les effectifs sont réduits et une justice qui est sinistrée. De son côté, la Région est compétente pour le financement de ce type de projet “mais on nous dit qu’il n’y a pas d’argent. Laisser ce problème de toxicomanie perdurer à Liège est de nature à ce qu’il se répande. Je vais revenir à la charge, en partant de la base locale. Et je vais demander à ce que la création de salles de consommation soit incluse dans le programme du PS pour les élections communales de 2018.”
Lire aussi: Liège qualifiée de Tox City à cause de sa concentration de drogués
Illustration extraite de Projet TADAM, délivrance contrôlée d’héroïne à Liège – ULG TV
(.Source: La Libre)
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