Le collège communal va introduire une demande d’extension de classement de la partie moderniste de l’Observatoire de Cointe et du parc, ont annoncé les autorités par communiqué de presse, alors que le site vient d’être mis en vente par la Région wallonne.
Suite à la demande introduite par l’échevine Christine Defraigne, le 22 juin 2020, l’Observatoire de Cointe est classé comme monument avec zone de protection. “C’est l’intérêt architectural et scientifique de certaines parties de l’ancien institut d’astrophysique de l’ULiège (façades, toitures, structures portantes conformes à la conception d’origine, maison de l’assistant, tour sud, atelier vertical, tour météorologique, maison directoriale, tour du téléscope, salle méridienne, conciergerie, éléments immobiliers par destination contenus dans la salle méridienne et tour du téléscope) qui ont été déterminant dans ce classement. La zone de protection établie correspondant à la parcelle cadastrale contenant le bien”, explique la Ville.
L’aile moderniste de l’Observatoire de Cointe a été réalisée en 1963 par l’architecte Gÿsbrechts (plans signés en 1957). “L’extérieur de la bâtisse est composé d’un parement de briques jaunes, de baies à châssis métalliques, d’entrées pourvues d’auvents en béton, de toitures plates. L’intérieur, quant à lui, reflète la vocation scientifique des lieux avec un hall majestueux et un auditoire, détaille-t-elle encore.
Pour la Ville, cette partie est un témoin significatif du mouvement moderne et présente “des qualités architecturales indéniables, sans rupture avec les bâtiments néo-gothiques, dont l’intégration est harmonieuse”.
Le bâtiment est entouré d’un parc de 1,4 ha, au sein du parc privé de Cointe d’une superficie de 35 ha, qui présente un grand intérêt paysager. Il abrite des essences peu communes et apporte une plus-value au site.
Si cette demande est acceptée, c’est donc l’ensemble du site de l’observatoire qui sera protégé, et non plus certaines parties. En cas de vente à un privé, celui-ci devra se plier à une série de contraintes, qui peuvent aller “jusqu’à imposer des conditions de gestion et même des restrictions au droit de propriété”, rappelle l’Awap, l’Agence wallonne du Patrimoine.
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