Difficile de reprendre ce qu’on a donné. En mai 2020, pendant la pandémie, la Ville avait pris la décision d’empiéter sur l’espace public pour agrandir les terrasses Horeca. Cela, pour aider le secteur à conserver un chiffre d’affaires suffisant dans le contexte des fermetures et des limitations décidées par les autorités fédérales au cœur de la problématique Covid.
Deux ans plus tard, à la fin de la crise sanitaire, la question du devenir de ces terrasses exceptionnelles avait été posée au conseil communal alors que, juste avant la pandémie, la Ville avait entamé un processus de régulation plus sévère des terrasses.
“Nous sommes en train d’analyser l’ensemble des dossiers, qui se comptent par centaines. Mais avec la réouverture des espaces intérieure, certaines extensions de terrasses dans des espaces exigus ne se justifient plus“, avait indiqué Willy Demeyer en ajoutant que certaines pourront être pérennisées… dans l’application générale du règlement de base et sur base, au cas par cas, après analyse in situ. Il avait aussi précisé que les autorisations octroyées en 2021 seraient reconduites tacitement jusqu’en octobre 2022, sans qu’aucune demande ne doive être formulée. “La volonté des pouvoirs publics est de poursuivre cette mesure lorsque la situation le permet ! La Ville sera tout particulièrement attentive aux usagers faibles (piétons, poussettes, PMR, etc) afin que les trottoirs soient sécurisés et qu’ils puissent circuler“, avait-il ajouté via sa page Facebook.
Trois ans plus tard, la situation de certaines terrasses “Covid” n’est manifestement pas encore clarifiée. C’est le cas de celle du Café Montjoie, situé rue Hors-Château et qui demande depuis un an la régularisation de sa terrasse, empiétant sur trois places de parking. Cela, pour conserver son chiffre d’affaire mais aussi pour pouvoir entamer quelques travaux d’embellissement. “Elle n’a jamais fait l’objet de plaintes des habitants du quartier et n’a jamais été le lieu d’un quelconque accident qui pourrait justifier son retrait. Elle ne gêne ni le passage ni la circulation des voitures et des piétons”, soulignent Élodie et Zoé, les patronnes du lieu, qui ont lancé une pétition en ligne.
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