Actuellement, le site de la Ville informe que l’on peut trouver à Liège des urinoirs mais aussi des toilettes publiques ouvertes de 8h à 20h. “Pourtant, une fois que l’on clique sur la carte, on retrouve uniquement 5 urinoirs. Pour une ville de 200.000 habitant·e·s, c’est très peu. Les imposantes toilettes de JC Decaux prennent physiquement beaucoup de place et, aujourd’hui, elles ne laissent symboliquement même plus de place à celles et ceux qui en auraient besoin. On exclut ainsi les enfants, les femmes, les PMR et les sans-abris. Sans oublier le préjudice que cela provoque aux touristes que l’on croise parfois dans l’incompréhension face aux toilettes actuelles inaccessibles“, a relevé la conseillère (Vert Ardent) Laura Goffart.

Elle a donc demandé lundi au bourgmestre ce qu’il comptait faire des imposantes toilettes JC Decaux “qui ont coûté 800.000 euros à l’époque à la Ville”, ce qu’il en était de la réflexion de toilettes publiques dans les bâtiments de la Ville ou s’il était envisageable de proposer des toilettes sèches à l’entrée des parcs dès la belle saison. Mais aussi de mettre plus de toilettes publiques dans les parcs et de mettre celles des bâtiments publics à davantage à disposition. Une demande faite également par le PTB.

L’expérience des toilettes Decaux s’est révélée insatisfaisante. Les dégradations incessantes qu’ont subi ces infrastructures, la présence de toxicomanes s’y injectant des produits ont constitué des problèmes permanents et ont amené à abandonner le projet“, a reconnu Willy Demeyer. Pour ce qui est de l’accès aux bâtiments publics, il a avancé la non-faisabilité pour une question de sécurité du personnel. Selon lui, la seule solution consisterait en la création de toilettes publiques gratuites, entretenues et surveillées dans un bâtiment consacré à ce seul usage.

Dans la ville française de Lyon, le cout d’un site est de +- 250.000 € pour l’équipement de l’infrastructure, auquel il faut ajouter les frais de fonctionnement à savoir le gardiennage et l’entretien, estimés à minimum 55.000 €. “Le Covid, les inondations, la crise financière affectant nos budgets sont autant de raisons qui ne nous ont pas encore permis de proposer des solutions concrètes. Je peux vous dire que le Collège y travaille et elles devraient survenir bientôt”, a assuré le bourgmestre.
Mais, en 2017 déjà, on parlait de créer toilettes publiques dans le Carré et dans le cœur historique. Depuis, on a laissé pisser.


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