Le conseil d’administration de Nethys annonce qu’il propose de retenir l’offre d’IPM (La Libre, la DH, …) pour l’achat des titres de presse « L’Avenir » et « Moustique – Télépocket ». Le CA de Nethys considère en effet que cette activité d’éditeur de presse ne doit plus faire partie des activités du groupe, suivant en cela la Commission parlementaire « Publifin » de 2017 et la déclaration de politique régionale pour la Wallonie 2019-2024.
L’entreprise liégeoise avait donc lancé au début de cette année la procédure de vente de « L’Avenir » (Editions de L’Avenir SA), de « Proximag » (L’Avenir Advertising SA) et de « Moustique – Télépocket » (L’Avenir Hebdo SA). “Cette procédure, ouverte et transparente, a été régulièrement suivie par Enodia, actionnaire unique de Nethys. (…) A l’issue d’une première sélection, quatre candidats avaient été retenus pour poursuivre les négociations : Fidelium Partners pour l’ensemble des titres, IPM Group pour « L’Avenir » et « Moustique – Télépocket », le groupe Rossel pour « Proximag » et Roularta Media Group pour « Moustique – Télépocket » “, indique le groupe industriel.
Les immeubles appartenant aux Editions de L’Avenir ne font pas partie de la vente et restent donc la propriété du groupe Nethys. L’accord prévoit également un futur partenariat à établir avec la coopérative « Notre Avenir » qui inclura une participation au capital et la désignation d’un administrateur indépendant, ainsi que le respect de la charte rédactionnelle et le maintien du siège social du quotidien à Namur. Le montant de la transaction est confidentiel. La proposition de vente est soumise à l’intercommunale Enodia, à qui appartient Nethys, pour avis conforme et sera ensuite notifiée au Ministre de tutelle. La réalisation de l’opération est notamment soumise à une validation de l’opération projetée par l’autorité belge de la concurrence (ABC) dans l’objectif d’aboutir avant la fin de l’année 2020.
Le syndicat CNE a réagi à cette annoncé et se dit inquiet pour l’emploi, car l’adossement à un groupe de presse belge implique une série d’économies d’échelle, qui risquent de toucher les services administratifs, mais aussi la rédaction. “L’Avenir est un journal complet, avec un ton propre, et ne peut pas être vidé de sa vision du sport, de la culture et l’info nationale et internationale. Nous n’avons, à cette heure, aucune garantie pour l’emploi. Pour rappel, le personnel sort à peine d’une restructuration douloureuse, les syndicats n’accepteront pas une nouvelle braderie de l’emploi”, souligne cet organe représentatif des salariés qui espère être entendu avant qu’Enodia ne rende la décision finale.
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