Une cinquantaine de personnes ont participé au rassemblement hebdomadaire du Collectif de résistance aux centres pour étrangers (CRACPE) samedi après-midi à Vottem pour dénoncer les expulsions violentes pratiquées en Belgique à l’égard de migrants n’ayant pourtant commis aucun délit.

Trois situations jugées interpellantes ont été pointées du doigt par le collecif. D’abord, des “expulsions à la pelle” de ressortissants guinéens qui risquent leur vie ou l’emprisonnement après leur retour forcé. L’association craint un vol militaire collectif sans témoin à bord vers leur pays d’origine: “De nombreux Guinéens se retrouvent en détention dans les centres fermés, et ont déjà été amenés à l’aéroport une première fois. Ils ont refusé le vol. A partir de la deuxième tentative de rapatriement, c’est l’expulsion avec escorte”, explique le CRACPE.

Ensuite, des retours forcés jugés violents vers le Maroc. “Depuis la signature en avril 2024 d’un accord de réadmission entre la Belgique et le Maroc, les expulsions vers le Maroc se multiplient. Le 18 juin, trois hommes et deux femmes ont été expulsées vers Casablanca, ligotés et embarqués à bord de l’avion avant l’arrivée des passagers. Un des hommes présentait des hématomes sur tout le corps et une incisive cassée”, ajoute encore le collectif.

Enfin, l’expulsion Doudou Cham, après 16 ans de présence et d’intégration en Belgique. ‘Arrivé en Belgique en 2008, il dispose d’un diplôme en études financières, il parle le français, l’anglais, le néerlandais. Il a participé à de nombreuses activités associatives à Bruxelles. Doudou s’est investi dans les mouvements de lutte des sans-papiers, et nous pensons que sa détention n’est pas étrangère à cela’, dénonce le CRACPE.

Une pétition de soutien en ligne est disponible:

https://www.leslignesbougent.org/petitions/pour-la-liberation-de-doudou-cham-du-centre-ferme-de-vottem-17892/?fbclid=IwY2xjawDv9C9leHRuA2FlbQIxMQABHfGryHyDpLmzatD-1mEeLBi820A3WKSSf-BEiSWu3nxPsHCd8Q5S-z9qnA_aem_wBn8saEUPVMvVYESTydOaA

S’inquiétant de la montée de la droite et de l’extrême-droite en Europe, le CRACPE se dit également très préoccupé par les politiques qui se mettent en place à l’encontre des migrants qui ont dû fuir leur pays d’origine, comme par exemple en Italie, où deux centres fermés vont être créés.


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