Le ministre de l’Économie et de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus, et la ministre de l’Environnement, Céline Tellier annoncent que les permis uniques (environnement et urbanisme) pour le démantèlement des anciens sites d’ArcelorMittal ont été octroyés par les administrations régionales compétentes. Une étape dans le processus de réhabilitation des presque 300 ha de friches industrielles situées dans le bassin liégeois. Prévues pour une durée maximale de 3 ans, ces opérations de déconstruction concernent 164 ha répartis sur les sites de Chertal et du HFB (Ougrée).

Le 30 avril 2020, le Gouvernement wallon avait mandaté la SOGEPA, outil économique spécialisé dans les reconversions, pour négocier l’acquisition, assainir et redéployer les sites liégeois désaffectés d’ArcelorMittal.

Les permis uniques de démantèlement des installations concernent les sites de Chertal (131 ha sur un total de 180) et du HFB (33 ha) pour un total de 164 ha. Pour rappel, les permis relatifs au démantèlement des sites du HF6 (34 ha) et de la Cokerie (34 ha) ont déjà été octroyés. Sur ces territoires, une première phase de déconstruction des installations hors sol a déjà eu lieu ou est en cours de réalisation.

Ces permis encadrent le processus de déconstruction des installations hors sol des sites de Chertal et du HFB, nécessaire à la poursuite des études environnementales qui permettront ensuite l’assainissement des sols. Lors de cette étape, qui devra être réalisée endéans une période de 3 ans, à savoir jusqu’à la mi-2024, les chantiers génèreront un volume total de 325.000 tonnes de déchets et matériaux qui doivent être orientés par bateau et train vers les filières adéquates afin de maximiser leur recyclage.

L’octroi de ces permis va en outre de pair avec un dépôt de garantie de la part de l’exploitant et propriétaire auprès des autorités compétentes. “Il ne s’agit pas d’un paiement, mais d’une sûreté qui pourra être actionnée si un problème survenait au cours des opérations“, précise le communiqué. Les permis octroyés incluent aussi la mise en place d’organes de concertation ainsi que d’un système de reporting aux autorités compétentes. D’une part, un comité d’accompagnement sera mis en place pour chacun des sites avec la participation de l’ISSeP (Institut scientifique wallon de surveillance, de sûreté et de recherche & développement en environnement). Cette assemblée sera un lieu de concertation entre le demandeur, les autorités publiques et la population, et pourra rendre des avis, sur demande ou d’initiative, concernant les matières environnementales et de santé exclusivement. D’autre part, un reporting mensuel sera mis en place afin que les autorités compétentes puissent connaître l’état d’avancement des opérations de démantèlement et, au besoin, contrôler leur bon déroulement en se rendant directement sur site.

(Photo: Beevee)


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