C’est une initiative liégeoise qui a émergé au printemps de cette année. La Rhizosphère, portée par l’ancien administrateur-délégué des Chiroux Pierre Heldenbergh, a pour vocation d’accompagner des porteurs de projet dont l’idée a germé.
“La rhizosphère est la moitié cachée du monde végétal, quand on voit un arbre, il y a autant en-dessous qu’au-dessus”, explique le fondateur de l’asbl, “rhizo” fait en effet référence aux racines et “sphère” représente tout ce qui englobe les racines,”notre but est de soutenir des projets en aidant à créer du collectif autour de ces racines”.
Cela peut-être via des apports financiers, comme cela a été le cas pour le développement de la boulangerie “Sans patron”, qui cherche des parts coopératives pour effectuer les travaux ou des projets. D’autres projets ont besoin d’énergie ou de compétences humaines, comme le maraîcher qui cherche des terres, par exemple.
En wallonie, il y a des structures qui permettent de passer de l’idée au projet. Sauf que quand le projet se développe, le jeune entrepreneur se retrouve souvent seul: un maraîcher ne s’imagine pas, par exemple, qu’il va peut-être devoir passer une partie de son temps devant un ordinateur pour la TVA, l’AFSCA, etc, et ne se doute peut-être pas que, autour de lui, il y a peut être des gens prêts à l’aider pour lui permettre de passer plus de temps à s’occuper de ses terres. C’est là qu’intervient la Rhizosphère.
L’asbl suit actuellement une vingtaine de projets, dont dix sont dans la période de concrétisation, comme cette boulangerie dont on a parlé plus haut. Bien que subventionnée, elle a lancé une campagne de financement. Elle cherche un millier de citoyens prêts à faire un don quel qu’il soit, de manière à se stabiliser.
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