Suivant l’exemple des protestations au Canada, le “Belgium Freedom Convoy” (convoi de la liberté), puis de Paris ce week-end, c’est à Bruxelles que les manifestants du convoi dit “de la liberté”, qui protestent notamment contre les mesures sanitaires, sont attendus ce lundi, alors que la manifestation n’a pas été autorisée.
Cette action est très mal vue de la part de l’UBT, l’Union belge du transport, qui voit là “une tentative délibérée de l’extrême droite populiste pour récupérer les problèmes dans le secteur à coups de faux arguments et de fausses promesses”.
“Le chauffeur de camion est un professionnel qui exerce son métier avec passion et loyauté. Il n’apprécie nullement qu’un petit groupe salisse la profession à coup d’arguments fallacieux. Certainement parce qu’on ne parle pas des vrais problèmes auxquels est confrontée la profession”, tonne le président Frank Moreels, qui rappelle que plus de 90% des chauffeurs se sont laissé vacciner volontairement et ont continué à travailler pendant la crise du COVID-19.
Le secteur du transport est par ailleurs confronté depuis des années à une pénurie de chauffeurs qui s’accroît d’année en année. Cette pénurie est liée à une série de problèmes dans le secteur : dumping social, salaires trop bas, journées de travail trop longues, charge de travail élevée, files et embouteillages, …
“Nous nous battons depuis belle lurette pour porter les salaires à un niveau qui peut rivaliser avec ceux des chauffeurs dans d’autres secteurs. Aussi longtemps qu’il y a un écart en euros entre un chauffeur dans la construction et un chauffeur dans le transport, l’exode dans le secteur se poursuivra. Aujourd’hui, le salaire horaire dans le secteur du transport reste inférieur à celui dans le secteur du nettoyage”, ajoute le représentant, qui réclame une meilleure pension, des semaines de travail plus courtes rétablissant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
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