Cela fait plusieurs jours que l’Opéra Royal est secoué par une vive polémique qui a démarré suite à l’éviction récente de deux solistes, à quelques jours à peine de la première de “Lucia di Lammermoor”, qui doit se dérouler ce vendredi 19 novembre. Les deux artistes ont, semble-t-il, appris la nouvelle par leur agent respectif. En parallèle, l’Opéra va être également amputé de sa directrice musicale Speranza Scappucci, qui a annoncé ne pas prolonger son mandat à partir de 2022, officiellement pour des raisons d’agenda. Les deux affaires n’auraient pas de lien mais interpellent.
Le mal est en fait plus profond que ce qu’il semble être et remonterait à la désignation du directeur Stefano Pace à la suite du décès de son prédécesseur, comme nous l’a confié Philippe Monfils, vice-président du conseil d’administration de l’Opéra Royal de Wallonie, qui dénonce une ambiance délétère depuis, ainsi qu’un détricotage de l’héritage de Mazzonis. “Mais qui va-t-on encore virer ?“, se demande le libéral, qui énumère: “Il y a les deux chanteurs, mais aussi un responsable des ressources humaines qui ont été remerciés sans que l’on sache pourquoi et à cela on ajoute la réintégration d’une assistance de direction artistique évincée par Mazzonis pour conflits d’intérêts en 2016. J’ai le sentiment que depuis la mort de Mazzonis, on joue aux purges“.
Et de rappeler que la désignation du nouveau directeur Stefano Pace a été réalisée par un CA “qui n’est pas régulièrement composé car non renouvelé depuis les élections régionales de 2019. Jusque là, je me suis tu mais je ne veux plus me rendre complice quitte à perdre mon mandat“, clame-t-il. Un libéral doit en effet notamment sortir du CA et un Ecolo doit y rentrer. “Tout ça n’est pas sérieux, pour une structure qui pèse 15 millions de subsides, ce n’est pas acceptable“, conclut-il. L’assemblée générale d’une institution subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles doit en effet assurer une répartition des mandats qui reflète la proportion des diverses tendances politiques au sein du parlement de la FW-B.
Ce mardi soir, un autre élément est apparu. Par communiqué de presse, le bourgmestre Willy Demeyer, qui est aussi président du conseil d’administration de l’institution, indiquait qu’un recours en annulation contre la procédure de nomination du directeur général et artistique Stefano Pace avait en effet été introduit au Conseil d’Etat par un candidat non sélectionné lors de la procédure de nomination.
L’ORW ne souhaite pas faire de commentaires à ce sujet, est-il précisé dans le texte.
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