Ils sont marqués de lignes blanches, comme tous les autres emplacements du parking payant situé devant la Grand Poste. Mais, le long de la passerelle, une demi-douzaine de rectangles de parking étirés sur 15 mètres provoquent toutes les semaines la rage d’une ribambelle d’automobilistes. “L’horodateur étant devant moi, j’ai mis un ticket et suis parti pour 2h30. À mon retour, ma voiture avait été embarquée par la fourrière comme la plupart des voitures se trouvant sur la ligne de places jouxtant la passerelle. Il restait uniquement deux voitures qui étaient en train d’être embarquées également“, témoigne l’un d’eux, qui s’est “fait avoir” fin juin.
C’est que, lorsqu’ils arrivent en provenance du quai Sur-Meuse, les conducteurs qui tombent miraculeusement sur une place libre dans ce parking souvent chargé, ne voient pas le discret panneau “P – Police” placé en retrait et à la perpendiculaire de leur axe de vue. Or, sauf à être équipé d’un képi ou d’un gyrophare bleu, il est interdit de se garer sur lesdits emplacements réservés pour le commissariat “Régence” (situé à une cinquantaine de mètres de là).
Vu la discrétion du marquage, ils sont nombreux à se faire avoir, comme nous avons pu le vérifier sur place. Les espaces en question sont chaque jour “squattés”, de bonne foi, par des automobilistes qui ne repèrent pas les panneaux et voient leur véhicule embarqué à la fourrière avec une taxe de 150€ à payer pour le dépannage.
“Il semble que la ville souhaite gagner facilement de l’argent avec ce stratagème“, ose l’un deux. Et de regretter qu’une indication police ne soit pas marquée sur ces emplacements chausse-trappes ou que les panneaux ne soient pas placés perpendiculairement, de façon visible.
Du côté de la police de Liège, où l’on relève que l’espace livraisons est aussi régulièrement occupé, on nous indique avoir fait une demande de signalisation à la Ville. “Il s’agit de voir comment l’améliorer avec un marquage au sol“, précise Benoit Ferrière, porte-parole de la police de Liège.
D’ici-là, les dépanneuses rouleront encore un petit peu.
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