Il y a quelque jours, nous avions étés alertés par rapport à l’état du cimetière de la Diguette, situé dans le quartier d’Angleur. Plus personne n’est enterré depuis 2004 dans ce lieu patrimonial méconnu, inauguré en 1864, où gisent notamment Léon de Thier, fondateur du journal La Meuse et Georges Nagelmackers, le créateur des grands trains de luxe européens et du premier Orient-Express. Si l’on y trouve toujours de nombreuses tombes cassées et mal entretenues ainsi que de la végétation indésirable, les services de la Ville y avaient récemment fait un effort de remise en état (en gros) et de dégagement de branchages incendiés (qui recouvraient les tombes).
Mais, un mois avant la Toussaint, les conseillers communaux du groupe MR de la ville de Liège dressent un constat de désolation face à l’abandon dans lequel l’ensemble des cimetières de la ville sont laissés. “Les mauvaises herbes poussent partout et des immondices jonchent le sol“, se plaignent-ils dans une déclaration commune à la suite d’un certains nombre d’interpellations de citoyens.
A l’entrée de tous les cimetières , un panneau d’information rappelle que la ville de Liège limite l’emploi de désherbant pour protéger l’environnement et que cette nouvelle gestion peut se traduire par la présence de végétation spontanée. Pour le MR, cette communication ne suffit pas : il faut prendre sans tarder des mesures pour mieux contrôler cette végétalisation.
“La Ville de Liège compte 22 cimetières, ce qui représente une superficie de 110 hectares et plusieurs centaines de kilomètres d’allées. Cette nouvelle façon de travailler nous a obligés a repenser l’organisation du travail“, se défend l’échevine chargée des Cimetières. “Si, dans un premier temps nous avons décidé d’organiser des pôles, force est de constater aujourd’hui qu’une présence est nécessaire. 4 fossoyeurs ont été engagés afin de réorganiser le travail sur le terrain. De plus, une modification du règlement, qui devrait être soumise au Conseil communal du mois de novembre, comprendra, entre autres, pour les citoyens, l’obligation d’entretenir l’entre 2 tombes. Malheureusement, force est de constater que certains citoyens n’entretiennent pas leur concession“, ajoute Julie F. Fernandez en soulignant que d’autres communes wallonnes, comme Wavre ou Namur rencontrent les mêmes difficultés par rapport à l’abandon des désherbants.
“Nos cimetières ne sont pas abandonnés mais, en effet, ils ne seront jamais plus comme avant“, conclut l’échevine socialiste.
Par rapport au nombre croissant de concessions non entretenues ou abandonnées dans les cimetières, le MR liégeois propose, de son côté, une batterie de solutions comme:
– le nettoyage participatif
– l’installation alvéoles en béton dans les allées
– semer entre les tombes
– la mise en place de système de vente, d’achat ou de parrainages de concessions abandonnées
– une condition de remise en état lors de tout renouvellement d’une concession
(.Source: Today In Liège)
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