Ce 29 juin, un huissier de justice s’est rendu sur le site pour signifier aux personnes qui occupent actuellement le site, érigé en zone à défendre. Il est fait commandement à toutes les personnes occupant la parcelle de “migrer dans les 8 jours sous peine d’être expulsées, elles, les leurs et tous ceux qui pourraient s’y trouver de leur chef, avec le concours de la Force Publique, s’il échet”.
En outre, “tous les objets mobiliers y rencontrés et leur appartenant, seront mis sur la voie publique à ses frais, enlevés et conservés durant six mois par l’administration communale, sauf s’il s’agit de biens susceptibles d’une détérioration rapide ou préjudiciable à l’hygiène, à la santé ou à la sécurité publiques”.
Cette procédure fait suite à la décision du tribunal de première instance de Liège, saisi en appel, qui a finalement donné raison au promoteur immobilier Matexi en lui délivrant une autorisation (valable 6 mois) d’expulser les défenseurs de la Chartreuse. Pour rappel, ces derniers s’opposent à la construction d’une petite cinquantaine de logements sur une zone boisée en bordure su site de l’ancien fort militaire.
Le bourgmestre avait indiqué, il y a quelque semaines, qu’il s’engageait à ne pas envoyer les forces de l’ordre expulser les occupants du terrain pour autant qu’aucun trouble sérieux à l’ordre public ne soit constaté. Il attendait par ailleurs que les collectifs militants lui proposent des interlocuteurs “non contestés” pour discuter de la situation avec eux. Cette conciliation n’a pas eu lieu jusqu’à présent.
“Si la majorité (qui a notamment voté les ouvertures de voiries nécessaires) est favorable au projet immobilier de Matexi, des milliers de Liégeois s’y opposent et sont mobilisés pour protéger ce site sur lequel la nature a largement repris ses droits. Comme élus, il est de notre devoir d’entendre leur message. Il est aussi notre devoir d’éviter d’en arriver à un affrontement physique sur la zone actuellement occupée“, relève le conseiller communal (Vert Ardent) Pierre Eyben, qui (le bourgmestre état malade) demande dans un courrier à la première échevine, Christine Defraigne, qu’une entrevue rapide ait lieu avec les collectifs mobilisés pour la défense du site et de ne pas avoir recours à la force pour déloger les zadistes.
Il y a quelques jours, en prévision, ces derniers avaient demandé du renfort sur les réseaux sociaux en vue de défendre la zone.
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