Le policier (aujourd’hui à la retraite) comparaissait devant le tribunal correctionnel de Liège pour homicide involontaire par défaut de prévoyance et de précaution. Un jeune étudiante française, Louise Lavergne, avait été tuée par un violeur récidiviste, dans son kot à Liège, en octobre 2017. Son assassin, en aveux, s’était suicidé dans sa cellule à la prison de Lantin en juin 2018.
Deux ans avant le drame, la jeune femme s’était rendue à la police pour signaler les agissements de son voisin, qui s’était promené nu dans les communs et avait glissé sous la porte de son lit, un mot à connotation sexuelle. Un policier l’avait alors reçue et avait rédigé une fiche d’information, sans enregistrer une plainte en bonne et due forme. De plus, les antécédents judiciaires du violeur en liberté conditionnelle auraient dû conduire à d’autres procédures et, s’ils avaient été communiqués à la victime, auraient pu lui permettre de prendre davantage de précautions par rapport à cet homme dangereux. Celui-ci aurait d’ailleurs dû faire l’objet d’une arrestation.
Le tribunal a reconnu l’existence d’une faute dans le chef du policier et l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 600 € avec sursis. L’employeur du policier est condamné à indemniser la famille de la victime.
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