Les résultats des élections du 13 octobre avaient placé pour la première fois le MR devant le PS au niveau provincial. Pour l’ensemble de la province, le premier parti cité avait obtenu 29,41% des voix et le second 24,59%. Le MR a donc la main pour constituer la nouvelle majorité provinciale: soit en reconduisant l’actuelle (qui perdait la présidence), soit avec Les Engagés. Ce troisième parti a en effet enregistré une hausse significative de 12%.
Concrètement, on compte 18 sièges pour le MR, 14 pour le PS et 12 pour Les Engagés. Un duo MR-PS disposerait d’une majorité suffisante de 32 sièges sur 56. Dans la tendance politique actuelle, notamment au niveau du gouvernement wallon, il semblerait logique que le MR s’allie avec Les Engagés. Ils auraient une majorité largement suffisante (30 sièges sur les 56).
Mais une majorité à trois partis, en incluant aussi le PS, est néanmoins sur la table, dans les négociations actuelles. Pourquoi?
L’on pourrait penser qu’après plus de quarante années passées en tandem à la tête de la province (depuis 1981!), le PS et le MR ont sûrement encore des sentiments réciproques. D’aucuns penseront qu’ils partagent peut-être aussi quelques “secrets de famille” qui les lient l’un à l’autre et qu’ils ne voudraient pas voir déballés publiquement en cas de divorce. Et puis la Province est pourvoyeuse d’emplois.
Mais, au niveau politique, la justification serait d’avoir une majorité plus large à trois partis. Cela, afin d’engager une réforme en profondeur de la structure provinciale. En effet, MR et Engagés se sont mis d’accord pour réorganiser les provinces et même pour œuvrer à supprimer des conseils provinciaux à partir de 2030.
Avec 9,47 % des voix, Ecolo encaisse de son côté un recul de 6 % par rapport au précédent scrutin. Alors qu’ils étaient 12 conseillers en 2018, ils ne seront plus que quatre pour la prochaine législature. Jouant sans attendre leur rôle d’opposants, les verts critiquent d’emblée cette ébauche MR-PS-Engagés: « C’est la coalition du passé et des contraires qui se prépare. Comme tous les 6 ans, PS et MR jouent à ceux qui ne s’entendront jamais, puis quand vient le moment de se répartir les postes, tout redevient comme avant. (…) Cette alliance est incompréhensible. Les volontés de réforme des trois partenaires ne sont pas compatibles voire s’opposent. Ce n’est donc pas un projet mais une opportunité électorale sans fondements solides. Nous avions une bipartite en silos, nous aurons donc une tripartite embrouillée.»
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