Un chauffeur et deux contrôleurs du TEC Liège-Verviers ont été agressés vendredi en fin d’après-midi sur la ligne 4, à hauteur de la rue Bonne Nouvelle, à Liège. C’est cette altercation qui semble être à l’origine de la grève que l’on a pu observer samedi et qui a pris fin dimanche. Les circonstances exactes de l’incident demeurent pour l’instant floues, plusieurs versions s’opposant.

D’un côté, le personnel du TEC affirme avoir été violemment pris à partie par trois individus après un banal accrochage entre un bus et une voiture. D’après la porte-parole du TEC Liège-Verviers, Isabelle Tasset, le conducteur avait dû effectuer un freinage d’urgence, rentrant dans une voiture. Deux contrôleurs présents sur place pour gérer la situation ont assisté à l’attaque de plusieurs individus contre le chauffeur, qui aurait reçu des coups, avant de trouver refuge chez un riverain en attendant les forces de police. Les trois victimes se seraient ensuite rendues à l’hôpital pour recevoir des soins. De l’autre, la famille impliquée dans l’altercation accuse le chauffeur de bus d’avoir été le premier à s’emporter, l’accusant d’insultes et même de coups.

Les trois protagonistes n’ont pas été privés de leur liberté, mais ont été entendus par la police, tout comme le chauffeur et les contrôleurs. La justice doit désormais faire la lumière sur les faits. Les images des caméras de surveillance du bus ainsi que les témoignages de riverains seront analysés.

Un autre incident s’était produit la veille au terminus P+R de Vottem. Un agent du TEC a été abordé par un individu lui demandant une cigarette, avant que ce dernier ne devienne agressif, ne l’insulte et ne crache sur ses chaussures. L’agent, jugeant la situation dangereuse, serait remonté dans son bus et aurait fermé les portes alors que son agresseur exhibait un couteau, tentant de monter à bord du véhicule. La police et les contrôleurs se sont rendus sur place, un dépôt de plainte a été effectué et les images de vidéosurveillance ont été saisies pour enquête.

Le ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, a condamné ces actes, les qualifiant d’”absolument inadmissibles”. Il a rappelé que le Code pénal prévoyait des peines doublées pour les violences contre les chauffeurs et employés des transports publics et que, depuis 2024, l’Opérateur de Transport de Wallonie déposait plainte et se constituait partie civile dans ce type de dossier. Il a également annoncé son intention de solliciter une rencontre avec le parquet de Liège pour faire le point sur ces faits.

Après une journée de grève menée samedi en réaction à l’incident, le personnel du TEC a repris le travail dimanche matin. “Aucun fait de violence ne peut être toléré envers notre personnel”, a réaffirmé le TEC Liège-Verviers par communiqué.


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