Les conseillers communaux Vert Ardent, par la voix de leur cheffe de groupe, Caroline Saal, ont fortement critiqué la déclaration de politique communale présentée ce mardi. Le document de la majorité, il est vrai assez peu concret, stipule notamment que le collège communal demande une ligne de bus normale et le lancement d’études pour la 2e ligne de tram pour la traversée nord-sud de Liège. Liège va aussi devoir augmenter ses recettes et compte donner plus de moyens à sa police.
“Le plus significatif, dans cette DPC, ce sont ses silences”, a résumé Caroline Saal. “Pas de nouveau projet urbain, pas de nouvelles rénovations d’ampleur, pas d’ambitions claires sur les drogues, des ambitions au rabais en politique sociale, et des promesses de campagne non tenues sur le commerce, sur la santé, le sport ou la vie dans les quartiers”.
Et de pointer l’absence de perspectives pour le futur de la place Cockerill et du 20 Août, l’aménagement des berges du fleuve ou le nouvel espace vert en Outremeuse. Ou un manque d’argent très inquiétant par rapport à l’état de certains bâtiments scolaires.
Vert Ardent relève aussi que la Ville fait marche arrière sur l’amélioration des bus entre Ans et Chênée, annonçant dans la DPC renoncer au busway1, “qui avait pour objectif de déplacer facilement plus de 30 000 personnes en complément des bus actuels de la zone (12, 19, 29, 30, 33, 25, 75). A la place, le Collège s’engage à demander un bus standard en plus, et une étude pour une seconde ligne de tram. “Je ne comprends pas : la suppression des extensions vers Seraing et Herstal nous a démontré que ce n’était pas l’ambition de ce gouvernement. La Ville renonce à une amélioration tout de suite de sa mobilité, pour un hypothétique nouveau tram dans 15 ans… Qui paiera ? Les usagers des bus entassés comme des sardines, les automobilistes coincés dans les embouteillages, les habitants dont les rues allaient être flambant neuves.”
En matière de drogues, elle regrette des solutions cache-misère plutôt qu’attaquer les racines du narcotrafic et l’absence de positionnement sur la précarité énergétique, le droit au logement, les aides aux familles comme les repas et soupes gratuites, le maintien ou non des garderies gratuites, de nouvelles places en crèches. Les enjeux de droit au logement sont également au régime. Quid également de la dotation communale au CPAS face aux effets attendus de la fin des allocations de chômage après deux ans?
La réouverture des mairies de quartier n’est, selon elle, pas à l’ordre du jour. Et, pour le commerce, “alors que la Ville a adopté un Schéma de Développement commercial il y a quelques mois, la Déclaration propose de… faire un plan. Les commerçants ont besoin d’actions, pas de tergiversations. La création d’un échevinat de la santé, tellement prônée pendant la campagne, n’est pas à l’ordre du jour. La Déclaration régresse même en termes de politique sportive, bien moins ambitieuse que celle de 2018“.
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