La société pharmaceutique Mithra fait face à une série de problèmes: un grave manque de liquidités et un endettement élevé. Au point qu’elle cherche à vendre tout ou une partie de ses activités.
Elle vient d’annoncer la mise en chômage économique partiel ou complet de la quasi-totalité de son personnel : “trois-quarts des 130 employés du site de Flémalle seront impactés dont 42% le seront à 100% et 27% des travailleurs du site de Liège seront aussi concernés par cette mise en chômage temporaire dont 7% en chômage économique complet. La mesure est prévue pour trois mois (jusqu’à fin juin 2024) et sera réévaluée en Conseil d’entreprise tous les quinze jours”, informent les syndicats. “Et depuis le départ du CEO, il n’y a plus de réels pilotes dans l’avion. Signe supplémentaire du manque de prévoyance de l’équipe en charge de la gestion de l’entreprise.”
La CNE, le SETCa et la CGSLB sont sur le point: “Les représentants des travailleurs sont inquiets. Ils se demandent qui cherche réellement un repreneur, un candidat qui sauvera l’emploi dans sa totalité. “Il n’y a d’attention que pour Estetra et uniquement Estetra qui travaille sur le portefeuille de produits liés aux brevets du fameux Estérol (actuellement en garantie sur le Deal White Box & Highbridge qui a mis sous tutelle la Direction Mithra). Or, le gros de l’activité est développé au sein du CDMO, la plateforme flémalloise de recherche, de développement, de production et de commercialisation de produits. Le CDMO est un outil extraordinaire couvert par des infrastructures de premier ordre, des certifications essentielles, doté de machines performantes dernier cri, avec des compétences internes de haut vol, des profils très pointus.”
Le front commun syndical a déposé ce lundi 18 mars un préavis d’action pour une durée indéterminée. Il couvre l’ensemble des actions qui pourraient être menées par le personnel et leurs représentants en attendant une réponse, jugée satisfaisante, de la part de la direction.
Plusieurs repreneurs se son manifestés pour racheter l’entreprise… dont son fondateur (et actionnaire principal) François Fornieri, qui n’est pas encore sorti de ses ennuis judiciaires.
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