Après le licenciement du professeur Martin (neurochirurgie) pour des dérives managériales et des comportements menaçants, un nouveau dossier vient secouer le CHU de Liège. Cette fois, c’est le chef du service de dermatologie qui est mis en cause. Trois anciennes assistantes, dont deux ont quitté l’hôpital, l’accusent de harcèlement sexuel, harcèlement moral et propos racistes. Les faits remonteraient à deux ans, mais n’auraient été signalés qu’après leur stage, par crainte de représailles.
L’enquête interne, diligentée par la rectrice Anne-Sophie Nyssen, a été confiée à la commission disciplinaire de l’Université de Liège, qui a rassemblé un dossier conséquent comportant 120 éléments. Le CHU, de son côté, évoque une procédure en cours de médiation devant le tribunal du travail. Le docteur Paul Massion, mandaté pour auditer les services hospitaliers, a mis en lumière un déficit de gouvernance et de transparence.
Les accusations concernent des gestes déplacés : enlacements, frottements et baisers non sollicités, mais aussi des remarques racistes envers les assistantes et des patients. Le professeur incriminé plaide la maladresse, affirmant être simplement “tactile”, une défense appuyée par certains collègues. Pourtant, deux plaignantes affirment qu’il avait repris ses comportements malgré leur opposition explicite. Le dossier soulève des questions plus larges sur le climat de travail au sein du CHU.
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