Ce samedi, le CA d’Enodia s’est réuni afin d’obtenir des réponses de la part de Nethys concernant le vente de VOO à un fonds d’investissement américain. Au terme de cette réunion, les administrateurs se sont mis d’accord sur un communiqué de presse.

Ils tentent notamment de rassurer en précisant que “tout partenariat qui serait noué doit l’être dans le respect particulièrement des intérêts du personnel du groupe et des actionnaires publics liégeois.

En ce qui concerne le secret qui a touché les transactions révélées par le journal Le Soir, le groupe explique qu’il s’agit d’un secteur concurrentiel où la discrétion doit être de mise: “La recherche de partenaires potentiels nécessite de la discrétion dans la préparation des différentes opérations et entraîne la signature fréquente de contrats comprenant des clauses de confidentialité nécessaires à l’échange entre parties en négociation de données relatives à leurs activités respectives et les éléments de leur bilan.” Ces opérations ont été confiées au CA de Nethys.

Lors du conseil extraordinaire qui s’est tenu samedi, des explications ont été données aux administrateurs. Concernant la vente de VOO, Enodia indique ainsi que “différentes offres ont pu être déposées, comparées et analysées et comportant les garanties demandées relatives à la défense de l’emploi, aux sièges d’activité du groupe et à l’intérêt des actionnaires publics”

La nouvelle de la vente de VOO a été mal accueillie par le groupe VEGA qui a décidé de porter le débat au conseil communal de Liège. “Nous constatons que la direction d’Enodia (ex Publifin), que nous avons auditionnée pas plus tard que ce samedi 7 septembre lors d’une Commission générale dédiée aux intercommunales, alors même que le sujet a été abordé par plusieurs conseillers, n’a communiqué AUCUNE information au sujet de cet accord de cession. Qu’elle ait elle-même été ignorante de la chose ou qu’elle l’ait dissimulée à notre Assemblée, la situation est extrêmement grave. Le constat de la perte de contrôle démocratique sur l’un des principaux biens publics liégeois est patent.

Le Soir a par ailleurs donné une autre information ce w-e: le conseil d’administration de Nethys a approuvé une offre liante concernant la cession de sa filiale Win (son pôle télécom) à la société Ardentia Tech. Cette dernière a été constituée pour l’occasion et Stéphane Moreau, le patron de Nethys, y est administrateur et en assure la gestion journalière sans bénéficier de rémunération. Ils se basent sur une modification du code de la démocratie locale en 2018, dans le contexte de la commission d’enquête parlementaire sur Publifin, qui permettait à l’entreprise de conclure, avant la date du 24 mai, des opérations de cession sans demander un avis conforme sur le projet de vente à sa maison mère.


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