Le ministre de la mobilité Philippe Henry a présenté en commission générale du conseil communal vendredi soir les axes de sa politique de mobilité avec et autour du tram, sur invitation du bourgmestre de Liège Willy Demeyer. Il a répondu aux questions des conseillers liégeois et en a profité pour dresser le paysage de la mobilité à l’horizon 2026. L’impact des récentes inondations couplées aux travaux du tram ont en effet rendu la mobilité difficile dans la ville. Willy Demeyer a annoncé de son côté que la Ville n’allait pas rester les bras croisés suite au retard conséquent qu’a pris le chantier du tram à Liège.
Le ministre a ainsi rappelé qu’un Plan Urbain de Mobilité (PUM) avait été adopté en 2019 suite au constat, confirmé par plusieurs études, d’un engorgement de la mobilité à Liège si rien n’était fait en termes d’alternatives efficaces à la voiture individuelle. Pour réussir cette métamorphose, une stratégie en 4 axes a été développée.
Celle-ci s’articule autour du tram mais le chantier accuse un retard conséquent. Devant cet état de fait, le ministre et le bourgmestre ont conjointement fait valoir fermement leur point de vue pour obtenir un calendrier réaliste et tenu. Les travaux devraient être terminés à l’été 2023, pour ensuite passer à une indispensable phase de test qui devrait durer maximum huit mois. Celle-ci débouchera sur la mise en circulation du tram au printemps 2024. “La mise en service du Tram au printemps 2024 est une exigence des Liégeoises et des Liégeois”, a commenté Willy Demeyer à l’adresse de la Région. “Au vu de l’impact commercial et des retards engendrés, je demande fermement une indemnisation plus importante pour les commerces fortement impactés par ce retard”. La Ville a également décidé de défendre ses intérêts et de réclamer d’éventuels dommages et intérêts en justice. Des avocats spécialisés ont été contactés en ce sens.
Grâce à l’arrivée du tram, c’est tout le réseau de bus qui va se redéployer aux abords de la ville. Pour rappel, l’agglomération liégeoise concentre déjà à elle seule 45 % des déplacements en transport en commun de Wallonie. Cette réorganisation portera ce chiffre à plus de 50%. “Le futur réseau permettra de disposer de 25 % de places supplémentaires, de façon à relier avec rapidité et efficacité les différents lieux de l’agglomération, grâce à la colonne vertébrale que sera le tram”, a rappelé le ministre. Outre 4 lignes de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), 7 lignes structurantes permettront cette performance, de même que 36 lignes urbaines qui desserviront les quartiers, là où 28 lignes interurbaines connecteront la Métropole aux autres agglomérations.
La marche et le vélo seront favorisées via des corridors cyclables financés par le plan infrastructures de la Wallonie à concurrence de 15 millions d’euros. Un corridor pour la rive gauche est également financé à hauteur de 4 millions d’euros. Des moyens substantiels auxquels s’ajoutent les moyens de Wallonie Cyclable dédiés à Liège: 1.7 millions sur Wallonie Cyclable 2 et 7.5 millions de droit de tirage d’ici 2024.
A cela s’ajoutent des parkings relais afin de diminuer l’utilisation de la voiture en ville à 60% d’ici 2030: 26 millions d’euros issus du Plan de relance vont être consacrés à cet effet en Wallonie, 20 projets ont déjà été géolocalisés pour permettre cette étape décrite comme essentielle.
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